Simone Chiappa

 

 

Un monastère et son territoire: Sainte-Croix de Fonte Avellana

en tant que centre de gestion économique (Xe-XIIe siècles)

 

 

 

 

 

Reconstruire le paysage agraire du territoire avellan dans les siècles du Xe au XIIe, n’est pas très simple à cause du caractère fragmentaire de la documentation. Nous savons qu’autour du Xe siècle, les propriétés apparaissaient plutôt fragmentées à cause de nombreux partages successoraux1.

Pier Damiani, prieur de l’ermitage de 1043 à 1057, affirmait que la terre allouée « ex antiquo more » aux divers exploitants devait être divisée en plusieurs parties pour réaliser des unités productives qui fournissent tout le nécessaire à chaque noyau familial. L’observation des minutieuses descriptions des limites de propriété, sur lesquelles on s’affrontait de deux ou trois parties, parfois de toutes les parties, terres de propriétaires, consortes divers, sont autant de preuves de cette extrême division et dispersion, outre que d’un processus, désormais affirmé, de morcellement du dominico (domaine seigneurial, ndt), de désagrégation de la grande propriété dans les mains de précaristes, d’emphytéoses (baux de longue durée, ndt), de fermiers et de vassaux2.

Sur cette base s’inséra l’action modelante du Monastère: autour de l’ermitage, on en vint à créer une zone compacte de propriétés appartenant à l’organisation monastique, où le plus souvent étaient cédées en emphytéose à des religieux de petites lopins de terre. Après une première phase, lors de laquelle les prieurs visèrent principalement à acquérir les terrains qui se trouvaient dans les environs du monastère, l’expansion territoriale se dirigea vers l’Adriatique, avec l’acquisition de nombreux territoires le long des vallées du Misa et du Cesano, pour parvenir ensuite à l’ascolano, dans la région de Jesi et au Nord des Marches jusqu’au riminese.

La grande variété de formes que le paysage adopte ressort de l’analyse des formules d’appartenance contenues dans les documents avellans. Alors que dans d’autres districts, particulièrement ceux méditerranéens, les monocultures arborescentes étaient venues s’établir, d’autant moins de cultures prépondérantes et caractéristiques, sur les collines de l’Italie centrale et dans d’autres grandes régions de l’Italie centro-septentrionale, s’était progressivement affirmée une polyculture intensive de céréales, de vignobles et de plantes fruitières3. Dans l’aire avellane, qui s’étendait sur un territoire impraticable, dans lequel les voies de communication étaient précaires et donc aux commerces extrêmement réduits et menés sur de faibles distances, le type d’économie prédominante tendait à l’autosuffisance; par conséquent, la multiplication et la différenciation des ressources étaient des caractéristiques presque générales. Le paysage rural des champs, des vignobles, des potagers, alterne constamment avec des bois, des pâturages, des marais: une quantité de secteurs diversifiés avec leurs propres caractéristiques productives qui s’entrecroisent et se complètent constamment. Cela est confirmé par les formules dans lesquelles les composantes étaient souvent énumérées pêle-mêle, sans ordre hiérarchique apparent4.

On peut considérer l’aire avellane comme principalement montueuse, voire même la plus montagneuse de la péninsule5 et les plaines en sont pratiquement absentes. Les fleuves qui la parcourent sont le Foglia dans le pesarese, le Metauro, le Cesano, le Misa et le Sentino dans la région plus limitrophe au monastère et l’Esino dans la région plus au Sud. Les caractéristiques communes à ces fleuves ce sont : la rareté de grands affluents, le parallélisme dominant de leur cours, la dissymétrie des berges et leur raideur. Cela fait déjà envisager que les bassins fluviaux n’étaient pas exploités pour le transport et le commerce, les Actes avellanes ensuite, n’attestent pas, en effet, une telle utilisation des bassins. Certainement que le fleuve ou le fossé était un élément tangible qui était utilisé pour la définition des limites de propriété6.

Outre les bassins fluviaux naturels, on rencontrait aussi des ouvrages de canalisation et de recueillement des eaux, réalisés par les habitants et signalés dans les documents par des termes comme aquis et aquiminis ou aquimolis7. Le terme aquimen a très probablement la valeur de canal de dérivation d’un cours d’eau, fleuve ou torrent, en vue de l’implantation d’un moulin8, mais il peut aussi indiquer l’aménagement des petits torrents et la capture de l’eau de pluie pour le même objectif9. En rapport au drainage des champs, on peut émettre l’hypothèse que le terme aquimen indique le fossé d’écoulement, ouvert et peu profond, outre que le petit canal adducteur d’eau qui part d’une source ou d’un puits, dans les potagers et jardins.

La plus singulier travail de drainage qui ressort de la documentation est certainement la mollia, ordinairement reliée à une vigne ou bien à une mare d’eau stagnante créée à dessein, au pied d’un vignoble au moyen de sillons façonnés en vue de faciliter l’écoulement des eaux de ruissellement et  d’assécher le sol10. À côté de cette première acception, il en apparaît une autre dans laquelle le terme peut au contraire indiquer un « terrain irrigué » ou un « terrain submergé »11, en pratique sujet à des stagnations temporaires d’eau, dues aux précipitations atmosphériques ou bien suite à la crue ou au débordement des grands cours d’eau12. Les mollie devaient correspondre, par conséquent, à des terrains pâturés, sinon carrément, dans la saison estivale, à des près irrigués13.

Le type de canalisation le plus répandu concernait quoi qu’il en soit le moulin hydraulique, le molendinus ou mulinus. De fréquentes références à de petites meules actionnées par l’eau pour pressurer les olives et écraser le froment, démontraient la présence d’équipements rudimentaires dans les champs du monastère de Fonte Avellana, mais aussi chez d’autres propriétaires terriens. Les moulins de la région avellane étaient exclusivement actionnés par la force motrice de l’eau. Même là où l’on ne rencontre pas de spécification terminologique précise dans ce sens, on le déduit inévitablement du fait que les structures singulières étaient toujours indiquées comme persistantes sur des cours d’eau14.

Dans les actes apparaît aussi, quoique rarement, le terme aquimolus/aquimulus pour signaler le moulin à eau, là où significativement la « meule » s’unit à « eau ». Dans l’unique document dans lequel ce terme a été repéré15, celui-ci apparaît utilisé aussi avec molendinus. Dans ce cas, il présente une modification de sens. Le « molendinus/mulinus » était la structure meunière, alors qu’avec le terme « aquimolus », on signalait dans ce cas, la conduite d’eau, naturelle ou artificielle, qui en permettait le fonctionnement16.

La présence de structures meunières est éventuellement attestable lorsque dans les documents surgit le terme aquime ou aquimine, une canalisation, le plus souvent artificielle, dénommée bottaccio [un terme qui signifie actuellement notre « dame-Jeanne », mais aussi « tonnelet », ndt], à savoir ici un bassin de recueillement des eaux en vue de leur décantation et pour régulariser et assurer un débit constant du bief. Ceci est confirmé par le fait que le terme apparaît souvent associé à molendinus17.

Dans certains cas isolés surgit aussi le terme ligatura18 qui était utilisé pour indiquer un bief de moulin, à savoir un canal artificiel qui servait à alimenter les meules. Donc, le moulin à eau, dans l’aire avellane, se trouvait associé à d’autres structures apparentées, déjà existantes au XIe et XIIe siècles, telles la saline, la solfenaia, la scotaneta19 et la carbonaria, valchiere et pressoirs, même si elles sont peu documentées20.

La documentation du haut Moyen-Âge ne fournit que de rares descriptions peu détaillées quant à la structure architectonique ou le mécanisme des moulins. Souvent l’édifice du moulin était flanqué d’une maison pour les opérateurs et quelques services accessoires21. Le matériau de construction principalement utilisé devait être le bois, qui comportait la mise en oeuvre de troncs grossièrement ébauchés, de tables, d’axes, de claie (par exemple de roseau, ndt) qu’on remplissait ensuite avec un torchis à base d’argile, de paille, et l’usage de la paille et de planchettes ligneuses pour la couverture des toits22. Les documents concernant l’aire avellane ne révèlent malheureusement que quelques rarissimes indices sur les structures matérielles des moulins. Un document, qui pourrait s’avérer intéressant à ce propos, c’est celui par lequel en 1193, Cecila fit don à l’église de la Sainte-Croix de Fonte Avellana de certaines de ses propriétés parmi lesquelles un moulin. Le texte en décrit certaines parties: « ...cursus aquarum et rivas fluminis et rotas et asia et posas et catastas molendinorum cum licentia levandi et ponendi... »23. Vue l’interprétation difficile des termes, on ne peut qu’envisager que la structure était composée de meules et d’axes. Un doute peut surgir sur le terme catastas: Sella24 identifie le terme catasta avec un édifice meunier plus complexe, étant donné que dans son périmètre, on pouvait y apprêter défenses et barricades. Dans ce cas, il semble très hasardeux de référer ce terme du document avellan à ce dernier sens.

Les aspects sociaux et politiques connexes au moulin apparaissent parmi les plus intéressants à observer. Posséder un moulin, dans le haut Moyen-Âge, comportait l’appartenance à la classe féodale ou seigneuriale: cela signifiait en effet que l’on disposait des meilleures terres à proximité des cours d’eau et des droits sur celles-ci, d’un équipement en canaux, fer, maçonnerie et boiserie d’un coût élevé et, par conséquent, présent surtout à l’intérieur des grandes propriétés seigneuriales et des institutions ecclésiatiques25. Les droits sur les moulins donnent, en outre, une prééminence sociale absolue puisque le moulin est l’un des centres de la grande propriété d’où rayonne le pouvoir seigneurial dans l’espace rural. Le seigneur laïc ou ecclésiastique oblige ses paysans à y moudre leurs  céréales de sorte qu’il est en position de contrôler les niveaux de rendement de ses terres et de celles qui sont placées sous son ius et d’en exercer une taxation sûre26. L’ermitage de Fonte Avellana, propriétaire de grandes extensions de terre, chercha à bonifier et à mettre en valeur ses possessions en implantant aussi des moulins hydrauliques. De même que pour ses terres, Fonte Avellana semble organiser les moulins autour de l’ermitage et au long de la vallée du Cesano selon un réseau compact de structures meunières. À partir de l’examen des Actes, il est manifeste que les moines sont particulièrement intéressés à conserver la propriété des structures meunières et les droits afférents, en les excluant des terres que l’ermitage confie aux autres. Autour de l’an 1080, déjà le moulin fait office d’habitation pour les gardiens et se trouve à l’intérieur des possessions seigneuriales des châteaux de Insula et Frontone, structurés en possession dominicale et manses27. Dans le siècle suivant, en tenant compte des nouveaux ferments sociaux et économiques, les Avellans élargissent le patrimoine meunier par de nouvelles acquisitions, échanges et donations de laïcs. Ils concèdent toujours plus fréquemment, en bail emphytéotique ou en fermage à longue échéance, des portions de moulin, iure abendi, tenendi, fruendi, meliorandi, en échange d’un droit toujours léger et qui est de toute manière assimilable à la dîme. De cette façon, le monastère tente de rendre les moulins plus productifs, en en conservant cependant la propriété et le ius28. À la fin du XIIe siècle, pour les seigneurs laïcs, le moulin semble prendre une importance de plus en plus grande. Son installation devient une amélioration préférentielle; elle est considérée comme un investissement excellent et, par conséquent, elle est favorisée29. Les nouvelles conditions imposées désormais aux meuniers, plus lourdes que celles précédentes, sont le net symptôme d’une société en évolution30. Le moulin, pour les domini a cessé d’être seulement un instrument de pouvoir sur les paysans, pour devenir une sorte de mise en valeur de leurs propres biens. Ainsi se disposent-ils à affronter de notables dépenses et à exiger des redevances plus importantes parce que, comme l’attestent des hypothèques31 de l’époque sur les terres et fiefs, apparaissent déjà les premiers signes d’une crise du système économique fondé sur la rente et cela impose un changement d’objectif visant le profit.

Aux fleuves est également liée une activité importante: la pêche, qui eut au Moyen-Âge une importance toute particulière. Outre l’abondance du poisson, un encouragement supplémentaire fut donné à la pêche, d’ordre culturel, car ce fut l’unique culture officiellement reconnue au Moyen-Âge: la religion, en effet, opposait au caractère illicite de la viande, le caractère licite du poisson. Toutefois, l’activité économique en question échappait en grand partie à la contractualisation privée, de fait, elle était réglementée par la coutume plus que par des rapports écrits. On extrait des témoignages indirects des documents dans lesquels sont requis des redevances en poissons32. La pêche fut ensuite réglementée par des piscationes, mais leur consistance et fréquence nous échappent par manque de documentations33.

La terre inculte était l’aspect dominant du paysage avellan et de son économie, dans laquelle l’élevage avait une large place et était extrêmement répandu. La surface non cultivée prenait le sens d’un élément structurel dans une gestion des terres tournée vers la diversité des cultures, des ressources alimentaires et des matières premières. Vue la faible proportion de céréales à la disposition des paysans, ceux-ci se trouvaient très intéressés à tirer profit des terres incultes. L’importance d’un tel secteur économique est soulignée par le fait que la documentation restitue un tableau des grandes propriétés dans lesquelles il était partout possible de rencontrer la présence de bois ou de pacages. Puisque du Xe au XIIe siècle, la situation semble rester inchangée, on peut supposer, comme l’a relevé Montarini34, qu’un tel « choix » fût optimum dans la majeure partie des cas, en instaurant un équilibre entre les hommes et l’environnement naturel, entre l’exploitation et les possibilités productives. La terre en friche était avant tout recouverte par la forêt. Dans l’aire avellane, celle-ci se trouvait presque toujours comprise à l’intérieur de la portion dominicale des possessions35. Si cela n’avait pas lieu, toutefois, la forêt se trouvait dans le voisinage de la partie dominicale, exploitée par le seigneur et par les paysans, auxquels on reconnaissait un droit de jouissance. Les documents mettent en relief le bois au moyen d’une série de distinctions qui le décrivent et le qualifient: ils sont généralement  désignés comme terra silvarea ou silva tout court, mais on peut aussi trouver aussi des dénominations plus spécifiques comme salceto, res cum..., salectis ou salcetis, les haies, la cona ou les aconas, la lande de fougères, les molie, la chênaie ou campum a quercu, en offrant une vision d’ensemble de la végétation qui compose la forêt, dont on déduit la présence, même s’ils ne sont point nommés expressément, de redevances de paysans qui prévoient le versement en parts de viande de porc. Il s’avère impossible de déterminer l’extension réelle de la superficie forestière dans les années autour de l’an Mille; certes c’est, à l’inverse à cette période, que les actions entreprises par les paysans pour reconquérir les terrains en friches commencent à avoir un certain poids. Ce n’est pas fortuitement qu’apparaissent fréquemment dans les formules contractuelles les termes ad laborandum, ad meliorandum. Les toponymes liés aux activités de déboisement commencent à être rapportés dans les documents à la fin du XIe siècle. La terminologie la plus répandue est fondée sur le binôme ronco/ranco36, et s’enracine à tel point dans la culture locale qu’elle en vient à être fréquemment utilisée, non seulement dans la désignation de localités nouvelles dans les siècles qui suivirent, mais aussi dans la détermination de certaines unités culturales particulières37.

La composition spécifique des bois n’est jamais clairement rapportée par les sources, toutefois l’on rencontre une série d’annotations qui permettent de formuler des hypothèses. Dans de nombreux documents apparaît la formule stéréotype « pomes et arbores » ou bien « arbores fructiferi et infructiferi », souvent en références à des peuplements arborescents assimilables à des bois qui fournissent des productions particulières. Quoi qu’il en soit, une première distinction peut être faite entre bois « majeurs », la silva tout court38, et bois « mineurs », comme certains documents classent, respectivement, les bois de haute futaie et bois en taillis. Silva devait en premier lieu se référer à la chênaie39, laquelle, dans l’économie des siècles examinés ici, s’avère être le bois par excellence puisqu’elle permettait l’élevage en liberté des cochons et d’autres animaux, et fournissait en outre la majeure partie des ressources alimentaires provenant de terrains incultes. La composition des chênaies mixtes des bois du niveau basique n’est qu’hypothétique. On peut éventuellement la penser composée de rouvraies, d’ornes40, de charmes noirs41, d’yeuses42 (chêne vert, ndt), de tilleuls, d’érables champêtres et l’espèce de montagne43. Dans les régions de plaine, l’espèce de chêne dominante était celle pédonculée (farnia, ndt) comme en témoignent de nombreux toponymes44. Aucune référence aux châtaigneraies, qui devaient de toute manière être présentes. Dans la région devaient se trouver de nombreux arbres fruitiers spontanés comme les poiriers, pommiers45; cerisiers, figuiers, amandiers, noyers46 et surtout les noisetiers (ou aveliniers, quand ils donnent de grosses noisettes; l’avelinier donne d’ailleurs vraisemblablement son nom à la Fonte Avellana, ndt).

De moindre importance pour l’alimentation, mais de toute façon d’une remarquable importance économique, est la silva minor ou bois de taillis. Dans les régions d’Italie centrale, le terme qui le plus souvent apparaît dans les documents pour le désigner est silva astalaria ou stalaria, à savoir le bois dont son taillés les échalas47. La documentation avellane, à l’inverse, ne rapporte jamais une telle terminologie, toutefois nous y trouvons mentionnées de nombreuses formations arborescentes comme salectis, salepto, salcibus reconductibles à cette typologie de bois. Dans les formules d’appartenance, les saulaies (ou saussaies, saulsaies, ndt) surgissent plutôt régulièrement. Elles sont aussi sujettes à des donations48 et à des ventes49, des activités qui témoignent, pour ce secteur des terrains incultes, d’une dominance d’utilisation privatisée, souvent soustraite à l’usage public. L’importance des saulaies, mais aussi des fougeraies50, est à relier à leur utilité particulière dans la culture de la vigne. Ces arbres fournissaient les échalas et piquets, lesquels en absence de supports vivants, servaient à palisser le vignoble51. D’autres termes retrouvés dans les documents sont fractalium52, sepalis53. Dans ce cas aussi, il s’agit de bois en taillis, de physionomie parfois différente.

La région aux terres incultes des grandes propriétés constituait une vaste réserve naturelle à partir de laquelle on pouvait récolter de nombreux produits sauvages. Les documents du haut Moyen-Âge en général, et aussi ceux avellans ne font presque jamais allusion à cette activité, en ne permettant pas de savoir non plus quelles étaient les espèces arborescentes les plus utilisées à une telle fin. D’une importance remarquable doivent être les châtaignes qui, outre d’être consommées, étaient souvent séchées et moulues pour en faire de la farine. Une autre ressource, indispensable parce qu’elle remplaçait le sucre comme édulcorant, était le miel, préparé par les abeilles sauvages dans le tronc des arbres ou en d’autres lieux adaptés. Le miel n’était pas seulement récolté dans les bois, mais aussi dans certains cas, on élevait des abeilles dans les fermes seigneuriales avec des systèmes de ruches soigneusement adaptées54. Les champignons aussi représentaient une autre produit que l’on devait consommer et qui était récolté dans les bois, bien que la documentation médiévale soit dépourvue d’informations concernant cette pratique. Les champignons devaient être un aliment peu connu vu que le Moyen-Âge n’avait une considération très positive à leur égard.

Les bois constituaient aussi une immense réserve de gibier de grande et petite taille. La chasse représentait une ressource importante pour l’alimentation carnée de la population, quoi qu’avec le temps, elle prit de plus en plus le caractère d’un privilège et d’une distraction préférée par les classes dominantes. On est autorisé à supposer, en effet, que dans l’alimentation populaire le rôle du gibier n’était pas aussi prééminent que dans celle seigneuriale qui trouvait dans la chasse sa source principale d’approvisionnement55. L’activité de vénerie échappe à la documentation privée et les Actes de Fonte Avellana ne font que de rarissimes allusions à cette pratique56.

Des bois, on retirait aussi une énorme quantité de bois d’œuvre. Une étude effectuée par Fabio Salbitano57 souligne comment, aux XIe et XIIe siècles, la superficie forestière a diminué sensiblement, mise en partie en culture par les paysans, en partie exploitée comme réserve de bois d’œuvre, de charbon de bois et de bois de chauffage. En particulier les meules charbonnières devaient y être nombreuses, surtout dans la bande piémontaise58. À partir des documents examinés, on ne peut pas retirer d’informations utiles concernant les phases de réalisation du charbon de bois qui, de toute manière devait être produit sur place, directement dans les forêts, et transporté ensuite dans les centres habités du voisinage et des régions côtières où il était utilisé dans les forges des artisans qui étaient nombreux dans les villes plus grandes du littoral.

Les terres incultes ne s’épuisent pas exclusivement dans les bois mais sont aussi constituées de prairies, de pacages, pasturas, pour l’élevage du bétail de petite taille, comme brebis et chèvres, et de grande taille comme les chevaux et bœufs de trait; une activité, celle-ci, largement pratiquée par les paysans et qui fournissait une alimentation variée de haute valeur protéique59. Dans le haut et plein Moyen-Âge, dans la région avellane, l’exploitation sylvestre et pastorale, qui avait derrière elle une longue tradition, était largement pratiquée. Très rarement, la documentation avellane évoque le pâturage par une terminologie explicite et immédiatement claire60. L’élevage était pratiqué en ces siècles surtout en liberté, et ce n’est qu’accessoirement que l’on recourait à d’autres formes d’élevage comme celle à l’étable ou en stabulation, laquelle, si elle n’était pas de pratique répandue parmi les fermiers, était à l’inverse pratiquée par Fonte Avellana. Le monastère disposait, en effet, d’une riche écurie de chevaux de race et de prestations61 de valeur particulière, parce que, non seulement les chevaux faisaient l’objet de ventes, mais souvent ils remplaçaient l’argent dans les acquisitions faites  par l’ermitage62. Le paiement au moyen de chevaux se maintint constamment dans l’histoire63 et ceci tend à indiquer que l’écurie du monastère devait constituer, au-delà d’une énorme source de revenu, une activité très importante dans son économie. Outre une écurie d’excellent prestige, Fonte Avellana disposait d’une assez bonne quantité de gros bétail. L’ermitage élevait surtout des mulets64, des bovins65, lesquels n’étaient pas élevés pour leur viande mais comme animaux de trait, pour les charrues et les chariots. Ce n’est que lorsqu’ils avaient atteint la vieillesse, et qu’ils n’étaient plus utilisables aux travaux des champs, qu’on les abattait et destinait à la table. Comme les chevaux, donc ils étaient utilisés comme une forme de paiement dans l’achat des terrains66. Fonte Avellana exploitait au maximum ses pâturages, qui ne se limitaient pas à la zone des collines, mais s’étendaient jusqu’à la mer et se concentraient surtout le long de la vallée du Cesano. Le monastère y possédait un très vaste pâturage sur lequel il avait aussi un droit de coupe du bois nécessaire aux troupeaux, très probablement pour l’édification de cabanes provisoires, d’étables et de barrières, pour protéger les animaux du froid et des razzias67. Ces dernières devaient être fréquentes dans les territoires du monastère, vu que son bétail d’une excellente qualité devait faire l’objet de la convoitise de nombreux seigneurs68.

Les paysans, dépendants ou libres, qui vivaient sur le territoire avellan ne possédaient que rarement des animaux de grande taille69 et se limitaient à élever des espèces comme les porcs, brebis,  volailles domestique, qui s’avéraient plus faciles à faire croître et qui donc constituaient un investissement accessible à tous70. Les pâturages à la disposition des paysans étaient généralement peu étendus et plutôt maigres pour pouvoir nourrir du « gros » bétail. L’élevage des cochons était sûrement celui le plus pratique, vue la facilité avec laquelle on pouvait trouver les aliments pour leur subsistance. Exactement comme pour les produits des champs, les animaux aussi étaient frappés de la dîme. En outre, vu que les fermiers élevaient leur bétail, surtout dans les pâtures et dans les terres dominicales incultes, il y avait là aussi un prélèvement de la part du seigneur.

Les salines, présentes sur le rivage adriatique, avaient également un rôle important, car le sel extrait était vendu comme élément précieux et recherché, parce que fondamental pour la conservation des aliments. Outre l’usage alimentaire, le sel était utilisé dans la pharmacologie, dans le tannage des peaux et dans les pratiques liturgiques. Sa découverte constituait donc une occupation de premier ordre dans les activités quotidiennes. Sur l’aire avellane, on ne signale pas de gisement de sel gemme, mais on récoltait le sel dans les salines situées au long du littoral adriatique71.

À l’intérieur de la vaste surface des terres incultes, nous pouvons aussi inclure une structure particulière dont les Actes  avellanes portent témoignage dans le territoire: le soufre, signalé dans les documents comme solfenaia. Les soufrières devaient être plutôt répandues étant donné, qu’outre de figurer à l’intérieur des possessions72, elles ont laissé leur marque aussi sur les toponymes locaux73. Les indications fournies par les documents sont malheureusement trop vagues pour pouvoir reconstruire en détail la structure des soufrières et leur utilisation. Comme cela a été prouvé par d’autres études74, je crois pouvoir envisager que pour cette région aussi l’utilisation du soufre comme fertilisant des champs, étant donné que le fertilisant naturel par excellence, le fumier, était d’un faible usage car difficile à trouver.

Quoique fût forte l’empreinte d’une société principalement pastorale dans l’aire avellane, dans les campagnes, la vie agricole connut une reprise autour des premières structures féodales. Fonte Avellana aussi avait progressivement et soigneusement organisé autour de l’ermitage des espaces destinés à l’agriculture, une ressource fondamentale pour la vie, avec les autres activités que nous avons mentionnées ci-dessus. La documentation avellane est malheureusement trop avare de références spécifiques sur les techniques agricoles, sur les produits des champs et sur leur mise en oeuvre. Il n’est pas possible, par exemple, d’identifier aucun système d’assolement régulier et organique. On peut envisager que l’irrigation des champs de céréales n’était pas pratiquée, même si, comme on l’a vu précédemment, des ouvrages de canalisations existaient, mais ceux-ci devaient être destinés surtout aux potagers et aux vignobles. On peut aussi supposer que les céréales furent produites en condition de culture sèche, avec façonnements répétés du sol, réalisés, dans la majeure partie des cas, à la houe et avec la bêche, plus encore qu’avec la charrue, étant donné que les animaux de labour devaient être plutôt rares75. Très probablement, en ligne avec le reste de l’Italie centrale, les grains mineurs76 devaient constituer la base de la culture céréalière et la polyculture devait représenter un choix de fond des administrateurs du haut Moyen-Âge, afin de se prémunir des conséquences inhérentes aux mauvaises récoltes. Dans une époque, ensuite, dans laquelle le rendement de la terre était extrêmement bas, à cause des méthodes rudimentaires de culture, il était nécessaire d’utiliser des grains à productivité supérieure et les céréales inférieures devaient même avoir un rendement relativement plus grand par rapport au froment77. Parmi les cultures céréalières, une place importante devait revenir au seigle, une céréale qui demande des attentions culturales relativement simples et qui s’adapte aux terrains les plus pauvres (résistant bien au froid, cette céréale fournie en outre une paille précieuse, car solide et longue, pour les couvertures ndt). Certains contrats avec des paysans confirment en outre l’importance, quand bien même subordonnée, de l’orge, à côté du seigle78. Beaucoup plus récurent dans les Actes  est le terme Bladium79, qui est à comprendre comme désignant des grains en général même si, peut-être, selon l’usage que l’on fait de ce terme dans la région, il est à référer plus spécifiquement à l’avoine, utilisée comme fourrage d’hiver pour les animaux dans les élevages. Après avoir examiné les quantités d’avoine à restituer en remboursement, on peut dire qu’elle était cultivée en quantités considérables.

Une importance majeure dans les fermes des paysans non seigneuriaux, revêtent au contraire les graines que les documents de l’époque nomment « grani minuti » (graines menues ou minuscules, ndt), à savoir millet, panic et melega ou milica. Les deux premiers sont les « grains mineurs » par excellence80. Les Actes avellanes ne rapportent jamais de références à cette typologie de céréales, toutefois leur présence est à considérer comme évidente. Assimilées à des « grani minuti » sont à l’époque médiévale les graines comestibles (légumineuses, comme le pois, ndt)), souvent implicitement comprises dans les expressions génériques comme grano, frumentum. Leur importance dans l’agriculture et dans l’alimentation paysanne doit avoir été assez remarquable, aussi bien du point de vue qualitatif, que de leurs caractéristiques nutritives importantes, mais aussi du point de vue quantitatif. Une telle position importante est attestée par l’insistance avec laquelle les règles monastiques, à partir de celles bénédictines, font une large place aux légumineuses dans l’alimentation81. La fève apparaît partout la légumineuse la plus importante et la plus répandue82. À côté de la fève on trouve une référence à la gesse83, une autre légumineuse habituellement associée au pois chiche dans les cultures.

Parmi les éléments du paysage agraire, le potager est celui qui est le plus fortement identifié. Le terrain destiné à la production des légumes requiert un apport très élevé de travail humain. Sa productivité, en effet, n’était jamais directement en rapport avec les conditions du sol ou avec celles du climat, mais plutôt avec la quantité de travail qui lui était consacrée84. L’étroite connexion entre potager et habitat humain prend matériellement consistance dans le voisinage du potager avec la maison d’habitation85. Quand il n’est pas spécifié que le potager se trouve à côté de l’habitation, il est toutefois désigné avec les structures d’habitation86. Qu’il s’agisse d’aires de constructions urbaines ou de fermes rurales, le potager fait régulièrement partie de cette aire habitée, souvent enclose et dite pour cette raison clausura. Le potager, est même la clausura par excellence87. Dans les Actes  avellanes, nous n’avons pas de références directes à l’hortus conclusus, toutefois la transactions concernant des enclos de terres, dans lesquels il est presque certain de penser qu’il s’y trouvât potagers et vignobles, souvent sont ensuite indiqués des potagers situés à l’intérieur de remparts citadins88. Toutefois, dans l’aire avellane, on rencontre aussi des terres horticoles situées dans des propriétés éloignées des centres citadins plus organisés89. À côté du potager du paysan (orto massaricio) nous trouvons celui du seigneur (ortus domnicatus)90. De l’analyse des documents, il ne s’avère pas que le potager ou les légumes fussent soumis à des prélèvements seigneuriaux et ce fait, comme l’a relevé Montanari, fait adopter à la consommation de légumes verts un rôle de premier plan dans l’équilibre alimentaire de la famille paysanne. L’extension des potagers n’est pas déductible des Actes  qui n’indiquent jamais d’information utile. Toutefois, des études réalisées sur des régions attenantes91 ont révélé que l’extension moyenne des potagers tournaient autour de quatre setiers92, à savoir d’une surface correspondante environ à 1 300 m2. Le potager est en premier lieu dévolu à la production des légumes verts. Quoique les documents avvelans ne l’indiquent jamais, les produits cultivés devaient être cependant répandues, surtout les cultures de choux, poireaux, aulx et oignons de toutes espèces. Le potager comprend aussi dans quelques cas des arbres fruitiers (cum arboribus frutiferi) que les Actes  ne spécifient jamais en détail. Beaucoup plus souvent, le potager s’avère étre flanqué d’une vigne93.

Les vignobles normalement devaient être séparés des terres à grains, ils faisaient généralement partir du domaine dominical94. La vigne, comme le potager, représentait au Moyen-Âge un terrain précieux, jalousement gardé, dans la mise en valeur duquel ce qui comptait en premier lieu c’était  l’apport en travail humain95. C’est la raison pour laquelle les vignobles étaient souvent installés au voisinage des habitations96. Ils se trouvaient souvent entre l’habitat militaire et de toute manière dans la zone entourant le château, à peine à l’extérieur des remparts, dans les courtines ou pecie terre, où ils étaient plus facilement atteignables, étant donné la quantité de travail qu’ils réclamaient97. Le Moyen-Âge réserva au vin une attention toute particulière, due avant toute chose à sa polyfonctionnalité qui en faisait un produit de consommation de première nécessité. Outre l’usage alimentaire, deux autres aspects de la consommation du vin, au moins, étaient considérés alors comme essentiels: celui liturgique et celui thérapeutique. Dans le culte chrétien, le vin avait une importance fondamentale: sans lui, on ne pouvait pas célébrer la messe, en effet, aussi en vint-il à faire partie d’une nouvelle échelle de valeurs, en adoptant ce caractère mystique et sacré qui contribua à le valoriser socialement, en justifiant, et en promouvant, de la part des grands propriétaires surtout ecclésiastiques, une impulsion nouvelle et plus décisive de l’expansion de la vigne98. La valeur thérapeutique du vin, ensuite, était unanimement admise au Moyen-Âge. La médecine en faisait un large usage comme base de la préparation de nombreux remèdes (beaucoup de plantes médicinales macéraient dans du vin, ndt). Le vin lui-même était considéré comme un remède: sa nature alcoolique en faisait une boisson saine, et il fonctionnait comme antiseptique en limitant la diffusion des épidémies qui, au contraire, se propageaient facilement par l’eau et dans l’eau. Les vignobles représentaient donc un vrai bien précieux et étaient défendus, protégés, et gardées avec soin au moyen de ce qu’on a appelé des clausurae99. C’est la vigne ensuite qui exigeait la majeure partie des travaux concernant le piochage, le provignement, et la plantation100. Le plus souvent, la vigne est attestée dans les documents avellans comme une culture spécialisée: vinea101, terra vinarea102, terram vineam103, terra vigniatha104, pecia vinee105; et jamais comme une culture mixte. Son terrain « exploité au maximum, avec une culture riche comme est la vigne en culture spécialisée, à rangs rapprochés, et pour cette raison, cultivée basse, en arbuste ou sur échalas sec »106. On ne connaissait pas les pieds de vignes plantés au Moyen-Âge. Presque toujours, les documents sont approximatifs et généraux, et les Actes  avellanes, en particulier, ne fournissent pas d’élément utile107. En s’en tenant aux données de consommation certifiées par l’époque communale, il semblerait qu’au vin rouge on accordât une nette préférence qu’au blanc, sauf au moment le plus fort de la chaleur estivale.

À la culture de la vigne, s’associe souvent la culture des saules et des fougères qui, comme on l’a vu ci-dessus, fournissaient les ligatures nécessaires au palissage des vignes. On ne doit pas oublié non plus les roseaux, toujours présents dans les champs. Les roseaux aussi, outre que de servir comme barrières dans les clausurae, fournissaient souvent le support nécessaire, avec les échalas, tirés du bois en taillis, destinés au palissage de la vigne vu l’abandon du support vivant de la période romaine.

Une autre culture rencontrée dans la région avellane c’est celle de l’olivier. La destination principale de l’huile d’olive n’était pas alimentaire, au Moyen-Âge, mais liturgique; et cela donnait au produit une valeur énorme, en le taxant de produit de luxe, précieux et seigneurial. Ce n’était donc pas par hasard que les oliveraies de la région avellane se trouvassent presque toujours sur des terrains ecclésiastiques et non sur des propriétés paysannes. Très fréquemment, l’olivier apparaît avec d’autres plantes dans les possessions, associée aux vignobles, figuiers, et ainsi de suite ( cum vinei, terris, olivis, ficis...); mais aussi sur des aires dévolues à la culture spécialisée, à savoir comme oliveto108. Les Actes  avellanes ne fournissent jamais d’indices utiles pour reconstruire les mises en formes des oliveraies et les phases et soins de leur culture. On peut supposer que les oliviers étaient plantés en rangs, selon des rangées, en suivant le même schéma adopté pour les vignobles109. Il n’est pas possible non plus de préciser pour les oliveraies combien elles furent étendues dans les possessions avellanes; les documents sont toujours très vagues sur les étendues et la mesure n’est jamais donnée à partir de la grandeur du terrain, mais plutôt à partir de la quantité d’olives en caisses que l’oliveraie était en mesure de produire110.

 

Notes:

1 E. Archetti Giampaolini, Organizzazione dello spazio in area avellanita tra X e XIII secolo: circoscrizioni

territoriali, insediamenti e paesaggio agrario (Organisation de l’espace sur l’aire avellane entre le Xème et le XIIIème siècles : circonscriptions territoriales, implantations et paysage agraire), in Fonte Avellana nel suo millenario 2. Idee, figure, luoghi. Atti del VI Convegno del Centro di studi avellaniti, Fonte Avellana 30-31 agosto, 1 settembre 1982, pp. 301-356

 

2 M. Buscarini Spalla, Ceti sociali nella documentazione avellanita (Catégories sociales dans la documentation avellane), in Fonte Avellana nella società dei secoli XI e XII. Atti del II Convegno del Centro di studi avellaniti, Fonte Avellana 29-30-31 agosto 1978, pp. 199-216

 

3 G. Cherubini, Il contadino e il lavoro dei campi(le paysan et le travail des champs), in J. Le Goff, L’uomo medievale, Bari 1987

 

4 Actes de Fonte Avellana vol.I (975-1139), n. 16, a. 1062, pp. 40-42

 

5 Touring Club Italiano, Guida d’Italia: Marche, Milano 1979

 

6 Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 1, a. 975, pp. 3-5

 

7 Actes de Fonte Avellana Vol. I (975-1139), n.10 a. 1055, pp. 23-25

 

8 Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 114, a. 1110, pp. 252-253

 

9 A. Fiecconi, Terre pubbliche e ricolonizzazione del contado a Jesi(Terres publiques et recolonisation de la campagne), in Atti e memorie della Deputazione di storia patria per le Marche, anno LXXXIV (1979), Ancona 1981; Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202),n.372, a. 1199, pp. 359-360

 

10 Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 237, a. 1154, pp. 89-91

 

11 C. Du Cange, Glossarium mediae et infimae latinitatis, Bologna 1971: mollia (locus cavus per quem aquae

decurrunt); P. Sella, Glossario latino-emiliano, Città del Vaticano 1937: molea.

 

12 Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 223, a. 1149, pp. 61-62

 

13 A. Fiecconi, Terre pubbliche cit.

 

14 Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 121, a. 1116, pp. 265-266

 

15 Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n.121, a. 1116, pp. 265-266

 

16 P. Galetti, I mulini nell’Italia centro-settentrionale dell’altomedioevo: edilizia e tecnologia (Les moulins dans l’Italie centro-septentrionale au Haut-Moyen-Âg : bâtiments et technologie), in P. Galetti – P. Racine, a cura di, I mulini nell’Europa medievale: atti del Convegno di San Quirino d’Orcia, Bologna 2003

 

17 Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 114, a. 1110, pagg. 252-253

 

18 Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 185, a. 1136, pp. 397-398; Actes de FonteAvellana vol. II (1140-

1202), n. 216, a. 1148, pp. 47-48

 

19 La scotaneta era una piantagione di scotano, un albero utilizzato per tingere le stoffe (la scotaneta était une plantation de fustet, un arbre utilisé pour teindre les étoffes).

 

20 Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 5, a. [103.], pp. 12-13; n. 71, a. 1085, pp. 167-169; Carte di Fonte

Avellana vol. II (1140-1202), n. 222, a. 1149, pp. 59-60; n. 219, a. 1148, pp. 53-54; n. 229, a. 1152, pp. 73-74.

 

21 Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 297, a. 1182, pp. 196-198.

 

22 P. Galetti, Abitare nel Medioevo. Forme e vicende dell’insediamento rurale nell’Italia altomedievale (Habiter au Moyen-Âge. Formes et vicissitudes de l’implantation rurale dans l’Italie du haut Moyen-Âge) , Firenze

1997

 

23 Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 339, a. 1193, pp 283-284.

 

24 P. Sella, Glossario cit.

 

25 L’alto costo degli impianti molitori non poteva essere sostenuto da tutti, cosicché i mulini sono per lo più di

proprietà signorile, di enti ecclesiastici e comuni (le coût élevé des implantations meunières ne pouvait pas être soutenu par tout le monde, de sorte que le plus souvent ce sont des propriétés seigneuriales, d’institutions ecclésiastiques et de communes); M. Bloch, Avvento e conquista del mulino ad acqua (Avènement et conquête du moulin à eau), in Lavoro e tecnica nel Medioevo, Bari 1970

 

26 E. Archetti, Mulini cit.

 

27 Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 53, a. 1081, pp. 131-132

 

28 Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 15, a. [1060], pp. 36-39; n. 114, a. 1110, pp. 252-253; n. 121, a.

1116, pp. 265-266; n. 137, a. 1120, p. 301; n. 147, a. 1122, pp. 318-319; n. 150, a. 11[10] o 11[25], pp. 324-325;

n. 156, a. 1126, p. 336; n. 185, a. 1136, pp. 397-398; Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202) n. 216, a. 1148,

pp. 47-48; n. 232, a. 1152, pp. 79-81; n. 242, a. 1155, pp. 98-99; n. 257, a. 1160, p. 128; n. 260, a. 1161, pp. 133-

135; n. 280, a. 1172, pp. 165-166; n. 297, a. 1182, pp. 196-197; n. 303, a. 1186, pp. 208-209; n. 304, a. 1186, pp.

210-212; n. 342, a. 1194, pp. 291-293; n. 353, a. 1196, pp. 319-320; n. 356, a. 1196, pp. 325-328; n. 370, a.

1199, pp. 355-356.

 

29 Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 372, a. 1199, pp. 359-360.

 

30 E. Archetti, Mulini cit.

 

31 Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 207, a. 1146, pp. 31-32.

 

32 Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 11, a. 1057, pp. 26-28.

 

33 Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 304, a. 1186, pp. 210-212.

 

34 M. Montanari, L’alimentazione contadina nell’alto Medioevo (La’limentation paysanne dans le haut Moyen-Âge), Napoli 1979, pp. 93-97.

 

35 Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 239, a. 1154, pp. 93-94.

 

36 Il termine ronco compare (le terme ronco apparaît dans) in Actes de Fonte Avellana vol I (975-1139), n. 30, a. 1071, pp. 80-82; n. 41, a.1078, pp. 105-106; n. 44, a. 1079, pp. 113-115; n. 131, a. 1119, pp. 289-290; n. 167, a. [1125 o 1128], p. 358; Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n.196, a. [1129 (?) – 1142], p. 9; n. 343, a. 1194, pp. 294-296

 

37 F. Salbitano, Per uno studio delle modificazioni del paesaggio forestale: il caso del monte Catria (Pour une étude des modifications du paysage forestier: le cas du Mont Catria) in M. Montanari, B. Andreolli, a cura di, Il bosco nel medioevo, Bologna 1988

 

38 Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 100, a. 1108, pp. 225-226.

 

39 Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 113, a. 1110, pp. 250-251.

 

40 L’orniello è riscontrabile nella toponomastica e nelle descrizioni confinarie ( [Orne] se rencontre dans la toponymie et dans les descritptions frontalières) in Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 104, a.1109, pp. 233-234

 

41 Il carpino è riscontrabile nella toponomastica e nelle descrizioni confinarie ([Charme] se rencontre dans la toponymie et dans les descritptions frontalières ) in Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 95, a. 1104, pp. 214-215; n. 123, a. [1106 o 1116], pp. 269-270; Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 308, a. 1187, pp. 222-223

 

42 In un documento si trova un riferimento esplicito a questo tipo di albero che conferma la sua presenza in zona (dans un document on trouve une référence explicite à ce type d’arbre, lequel confirme sa présence dans la région):

Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 318, a. 1189, pp. 244-245; altri riferimenti nella toponomastica in

Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 131, a. 1119, pp. 289-290; n. 145, a. 1122, pp. 314-315; n. 170, a.

1130, pp. 362-363

 

43 F. Salbitano, Per uno studio cit.

 

44 Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 304, a. 1186, p. 210; Actes de Fonte Avellana vol. I (975-

1139), n. 107, a. 1109, pp. 239-240; Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 120, a. 1116, pp. 263-264

 

45 La presenza di queste specie arboree è testimoniata da alcuni toponimi, in particolare per i meli nel documento (la présence de ces espèces arborescentes est attestée par certains toponymes pour les pommiers dans le document)

n. 208 di Actes de Fonte Avellana vol II (1140-1202), a. 1146, p. 33 compare una fossa de Meleto

 

46 L’albero del noce trova corrispondenza nel toponimo (le noyer rencontre une correspondance dans le toponyme) “petia de Nuce” in Actes de Fonte Avellana vol. II

(1140-1202), n. 330, a. 1192, pp. 266-268

 

47 M. Montanari, L’alimentazione cit. pp. 43-46

 

48 Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 174, a. 1131, pp. 370-371

 

49 Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 46, a. 1080, pp. 117-118

 

50 Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 328, a. 1192, pp. 263-264

 

51 Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 328, a. 1192, pp. 263-264

 

52 Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 356, a. 1196, pp. 325-328

 

53 Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 124, a. 1117, pp. 271-273; Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-

1202), n. 290, a. 1180, pp. 184-185; n. 337, a. 1192, pp. 280-281

 

54 Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 356, a. 1196, pp. 325-328

 

55 M. Montanari, L’alimentazione cit., pp. 254-276

 

56 Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 304, a. 1186, pp. 210-212

 

57 F. Salbitano, Per uno studio cit.

 

58 Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 5, a. [103.], pp. 12-13

 

59 E. Archetti Giampaolini, Organizzazione dello spazio in area avellanita tra X e XIII secolo: circoscrizioni

territoriali, insediamenti e paesaggio agrario (organisation de l’espace dans l’aire avellane entre le Xème et le XIIIème siècles, implantations et paysage agraire, in Fonte Avellana nel suo millenario 2. Idee, figure, luoghi. Atti del VI Convegno del Centro di studi avellaniti, Fonte Avellana 30-31 agosto, 1 settembre 1982, pp. 301-356

 

60 Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 317, a. 1189, pagg. 242-243

 

61 P. Daminai, Epist. VI, 7, CXLIV.

 

62 Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 164, a. 1128, pp. 351-352

 

63 Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 59, a. 1083, pp. 144-145; n. 91, a. 1101, pp. 207-208; n. 131, a.

1119, pp. 289-290; n. 160, a. 1127, pp. 343-344; Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202) n. 202, a. 1144, pp.

21-22; n. 204, a. 1145, pp. 25-26; n. 303, a. 1186, pp. 208-209

 

64 Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 164, a. 1128, pp. 351-352

 

65 Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 39, a. 1076, pp. 100-102; Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-

1202), n. 357, a. 1196, pp. 329-330;Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 121, a. 1116, pp. 265-266; n.

144, a. 1122, pp. 312-313; Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 206, a. 1146, pp. 29-30; n. 220, a.

1149, pp. 55-56

 

66 Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 27, a. [1068-1069], pp. 71-72

 

67 Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 317, a. 1189, pp. 242-243

 

68 Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 191, a. 1139, pp. 412-414.

 

69 Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 140, a. 1120, pp. 305-306.

 

70 Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 298, a. 1182, pp. 199; n. 321, a. 1190, pp. 249-250; n. 356, a.

1196, pp. 325-328; n. 366, a. 1198, pp. 347-348; n. 371, a. 1199, pp. 357-358

 

71 Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 71, a. 1085, pp. 167-169.

 

72 Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 344bis, a. 1194, p. 391.

 

73 Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 222, a. 1149, pp. 59-60; n. 229, a. 1152, pp. 73-74

 

74 R. Grand, R. Delatouche, Storia agraria del Medioevo (Histoire agraire du Moyen-Âge), Milano 1968

 

75 Actes de Fonte Avellana vol. II (975-1139), n. 356, a. 1196, pp. 325-328

 

76 Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 356, a. 1196, pp. 325-328

 

77 M. Montanari, L’alimentazione contadina cit.

 

78 Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 356, a. 1196, pp.325-328

 

79 Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 356, a. 1196, pp. 325-328

 

80 M. Montanari, L’alimentazione contadina cit.

 

81 Benedetto da Norcia, Regula, XXXIX: “duo pulmentaria cocta fratribus omnibus sufficiant; et, si fuerit unde

poma aut nascentia leguminum, addatur et tertium.”

 

82 Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 356, a. 1196, pp. 325-328

 

83 Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 356, a. 1196, pp. 325-328

 

84 M. Montanari, L’alimentazione contadina cit.

 

85 Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 118, a. 1115, pp. 259-261

 

86 Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 23, a. 1066, pp. 58-59

 

87 M. Montanari, L’alimentazione contadina cit.; E. Sereni, Storia del paesaggio cit.

 

88 Riferimenti a clausurae si trovano in Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 145, a. 1122, pp. 314-315;

Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 203, a. 1145, pp. 23-24; n. 216, a. 1148, pp. 47-48; n. 223, a.

1149, pp. 61-62; n. 337, a. 1192, pp. 280-281; n. 359, a. 1197, pp. 332-333; n. 24bis, a. 1067, pp. 387-388; Carte

di Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 71, a. 1085, pp. 167-169; Altri documenti testimoniano la presenza di orti

all’interno delle mura cittadine: Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 44, a. 1079, pp. 113-115; n. 118, a.

1115, pp. 259-261; n. 135, a. 1120, pp. 297-298; Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 249, a. 1159,

pp. 110-112; n. 307, a. 1187, pp. 219-221.

 

89 Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 95, a. 1104, pp. 214-215. Un altro orto situato fuori città si trova

citato (un autre potager situé en dehors de la ville se trouve cité dans) in Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 23, a. 1066, pp. 58-59

 

90 Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 23, a. 1066, pp. 58-59.

 

91 M. Montanari, L’alimentazione contadina cit.

 

92 Il sextarius, in origine misura di volume, rappresenta in epoca romana la sedicesima parte del moggio,

rapporto che subisce nell’alto Medioevo diverse oscillazioni, ma mantenendo generalmente, almeno in Francia,

il rapporto classico di 1:16 (Le sextarius, à l’origine une mesure de volume, représente à l’époque romaine la 16ème partie du boisseau, qui subit dans le haut Moyen-Âge diverses variations, mais en  maintenant en général, au moins en France, la rapport classique de 1/16).

 

93 Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 23, a. 1066, pp. 58-59; n. 95, a. 1104, pp. 214-215

 

94 Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 154, a. 1126, pp. 332-333; Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-

1202), n. 199, a. 1143, pp. 15-16; n. 239, a. [1154], pp. 93-94

 

95 I. Imbreciadori, Vite e vigna nell’Alto Medioevo (Vignobles et vigne au haut Moyen-Âge), in Agricoltura e mondo rurale in Occidente nell’alto Medioevo, Spoleto 1966, pp. 307-342

 

96 Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 1, a. 975, pp. 3-5

 

97 Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 206, a. 1146, pp. 29-30

 

98 I. Imbreciadori, Vite e vigna cit.

 

99 Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 223, a. 1149, pagg. 61-62; Actes de Fonte Avellana vol. II

(1140-1202), n. 359, a. 1197, pagg. 332-333

 

100 Actes de Fonte Avellana vol I. (975-1139), n. 140, a. 1120, pp. 305-306; Actes de Fonte Avellana vol. II

(1140-1202), n. 255, a. 1159 ca., pp. 122-126

 

101 Il termine vinea si trova in Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 1, a. 975, pp. 3-5; n. 3, a. 1012, pp.

7-8; n. 11, a. 1057, pp. 26-28 (vineis); n. 23, a. 1066, pp. 58-59; n. 61, a. 1084, pp. 148-149; n. 69, a. [1084 –

1085], pp. 163-164; n. 73, a. 1089, pp. 172-173; n. 74, a. 1090, pp. 174-175; n. 95, a. 1104, pp. 214-215; n. 109,

a. 1109, p. 243 (vinias); n. 110, a. 1110, pp. 244-245; n. 114, a. 1110, pp. 252-253; n. 119, a. 1116, p. 262; n.

148, a. 1123, pp. 320-321; n. 154, a. 1126, pp. 332-333; n. 160, a. 1127, pp. 343-344; n. 166, a. 1129, pp. 356-

357; Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202) n. 199, a. 1143, pp. 15-16; n. 206, a. 1146, pp. 29-30 (vineam);

n. 223, a. 1149, pp. 61-62; n. 237, a. 1154, pp. 89-91 (vineam); n. 239, a. 1154, pp. 93-94 (vineam); n. 254, a.

[1143-1159], pp. 120-121; n. 303, a. 1186, pp. 208-209 (vineam); n. 307, a. 1187, pp. 219-221; n. 328, a. 1192,

pp. 263-264; n. 330, a. 1192, pp. 266-268; n. 356, a. 1196, pp. 325-328 (vineam); n. 359, a. 1197, pp. 332-333; n.

376, a. 1200, p. 365

 

102 Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 138, a. 1120, p. 302; Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-

1202), n. 353, a. 1196, pp. 319-320 (terram vinaream).

 

103 Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 291, a. 1180, pp. 186-187.

 

104 Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 327, a. 1191, p. 262.

 

105 Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 367, a. 1198, pp. 349-350.

 

106 E. Sereni, Storia del paesaggio cit., p. 95 e Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 166, a. 1129, pp.

356-357

 

107 Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 356, a. 1196, pp. 325-328

 

108 Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 30, a. 1071, pp. 80-82.

 

109 Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-1202), n. 362, a. [1190-1197], pp. 339-340

 

110 Actes de Fonte Avellana vol. I (975-1139), n. 89, a. 1100, pp. 204-205; Actes de Fonte Avellana vol. II (1140-

1202), n. 356, a. 1196, pp. 325-32

 

Sommaire